danse contemporaine

Ma vision de la danse contemporaine

Je filme la danse contemporaine avec une approche profondément ancrée dans mon propre parcours de danseur. Avant même de prendre ma caméra, je commence par observer, écouter et mémoriser la chorégraphie. Ce travail de préparation me permet d’entrer dans la logique du mouvement, de comprendre ses intentions et ses respirations. Lorsque je filme, je ne suis donc pas un simple témoin extérieur : je deviens partenaire du danseur, à l’intérieur même de son univers.

Mon outil principal est le gimbal, qui me permet de créer des images fluides et organiques. Grâce à lui, je peux accompagner chaque geste avec souplesse et précision, sans briser l’élan ou la continuité du mouvement. La caméra n’est pas figée ; elle respire avec le danseur, elle suit son énergie, elle épouse ses trajectoires. Cette mobilité crée une expérience immersive pour le spectateur, comme s’il était invité à entrer sur scène, à vivre la performance de l’intérieur.

Mon objectif est de construire une relation sensible entre l’interprète et la caméra. Je cherche à capter non seulement la gestuelle, mais aussi l’intensité, les silences et les émotions qui traversent le corps en mouvement. Le film devient alors un prolongement du spectacle vivant, une autre scène où le public peut ressentir la proximité et la force du geste artistique.

En tant que réalisateur et vidéaste, je me considère comme un passeur : je transforme l’éphémère en mémoire visuelle, tout en respectant l’essence de la danse. Chaque captation de danse contemporaine est pour moi une rencontre, un dialogue entre l’art du mouvement et l’art de l’image, qui donne naissance à une création unique, vivante, et toujours en lien avec l’instant présent.

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